[TEMOIGNAGE] Validation des acquis : la carte de l’expérience

Se retrouver sur le marché du travail avec une expérience mais sans diplôme est devenu compliqué.
L’entreprise privilégie parfois le parchemin plutôt que le parcours professionnel.

Les cartes sont jouées, On a une mauvaise main.
Heureusement, la validation des acquis de l’expérience (VAE) peut changer la donne.

Exemple avec Michel, 53 ans, qui a retrouvé un emploi grâce à cette démarche.

"Les entreprises veulent du diplôme"

Avec 32 ans d’ancienneté dans son entreprise, ce diplômé d’un double CAP dessinateur/électrotechnique avait envisagé sa vie professionnelle de manière linéaire et continue. Il évolue progressivement en occupant tour à tour les postes de dessinateur, chiffreur, chargé d’affaire puis responsable de service. Les 10 prochaines années auraient pu suivre la même courbe.
C’était sans compter la crise économique. Événement non prévu, l’entreprise ferme ses portes, et Michel se retrouve sur le marché du travail, sans diplôme. Il découvre alors que beaucoup de portes lui restent fermées : « Les entreprises veulent du diplôme ! ».


Une licence professionnelle pour valider son expérience

Ayant acquis le statut de cadre, il est suivi par France Travail Cadre qui lui propose une Convention de reclassement professionnel (CRP). Son conseiller le guide vers une validation des acquis de l’expérience. Tout sera pris en charge, avec l’aide de la Région. Après une réunion d’information, il repère une licence professionnelle Coordinateur technique pour les installations électriques dans l’offre du Cnam, qui correspond à son parcours.


Un atout dans la recherche d’emploi

Il entame ainsi en septembre 2011 les démarches de la VAE  en complétant son livret de "recevabilité". S’en suivront 9 rendez-vous avec Corinne, sa conseillère : « Elle n’est pas spécialiste en électrotechnique, c’est normal, mais c’est une pro de la méthodologie VAE ». Le rythme est donné, chaque semaine, il consacre un à deux jours à la rédaction de son dossier.

6 mois et 123 pages plus tard, le dossier est fin prêt à être défendu devant le jury du Cnam à Paris : « C’est impressionnant ce grand bâtiment, et un jury, ce n’est pas rien ! Le stress est bien présent ».
Michel défend son dossier avec brio et obtient la validation complète de sa licence. C’est gagné !